Mayen en Valais : un rêve accessible ?

Mayen en Valais : un rêve accessible ?

Dimanche, Mars 2, 2025

Entre tradition et authenticité, ces chalets traditionnels en pleine nature séduisent de plus en plus d’acheteurs. Mais comment concrétiser un tel projet face aux défis du financement ?

Ces dernières années, les réseaux sociaux ont largement contribué à idéaliser une vie en pleine nature, incitant de nombreux citadins à rechercher une résidence secondaire en montagne. Le Valais, avec ses mayens, raccards et chalets isolés, est particulièrement prisé. Toutefois, l’acquisition de ces biens soulève de nombreux défis, notamment en matière de financement hypothécaire, alors que les prix s’envolent et que les réglementations immobilières compliquent encore davantage la donne.

La LAT et ses conséquences sur l'offre immobilière

La Loi sur l’Aménagement du Territoire (LAT) vise à densifier les zones à bâtir existantes, restreignant ainsi la construction en milieu isolé. Conséquence directe : ces biens atypiques deviennent extrêmement rares, les ventes se concluent en quelques heures, et la forte demande fait grimper les prix au m² à des niveaux comparables à ceux de stations huppées comme Verbier ou Zermatt.

Financement : un parcours du combattant

Contrairement aux chalets en station et appartements PPE, bien intégrés aux modèles d’évaluation des banques, les biens atypiques sont plus difficiles à financer. Leur rareté, leur situation souvent excentrée, et les réglementations strictes en matière de rénovation et d’agrandissement compliquent leur valorisation. Plusieurs facteurs expliquent la réticence des banques :

  • Faible volume de transactions : Peu de références comparables, limitant la capacité des banques à estimer leur valeur et leur risque.
  • Coût élevé des évaluations : Nécessite des expertises sur place, souvent dans des zones difficilement accessibles.
  • Restrictions légales : Les règles de construction empêchent toute revalorisation facile.
  • Rentabilité limitée pour les banques : La marge bénéficiaire sur ces financements est souvent inférieure aux coûts engagés, rendant ces dossiers peu attractifs.

Apport personnel : un prérequis incontournable

Après avoir sondé plusieurs établissements de proximité en Valais central, un constat s’impose : les acheteurs doivent se préparer à fournir un apport personnel conséquent. Selon les cas, l’apport requis varie entre 30% et 70% du prix d’achat. Pour certains biens, un financement bancaire peut même être impossible.

Comment financer un bien atypique ? Trois stratégies clés

  1. Épargner massivement : Accumuler au moins 50% du prix du bien demande une discipline financière rigoureuse, mais reste la solution la plus simple pour démontrer d'un certain sérieux dans vos futures demandes de financement.
  2. Mobiliser sa résidence principale : Si vous avez déjà amorti une grande partie de votre résidence principale, un refinancement ou un nantissement peut permettre de dégager des liquidités/garanties pour financer votre acquisition.
  3. Optimiser ses relations bancaires : Certaines banques peuvent être plus enclines à vous soutenir si vous entretenez une relation financière avec elles, notamment via des placements ou une gestion patrimoniale.

NB: Les banques cherchent avant tout des garanties solides pour vous suivre dans votre projet. Plus le bien sort de leurs standards, plus les garanties demandées seront élevées.

Une planification financière stratégique indispensable

Une planification financière rigoureuse est la clé pour transformer un rêve immobilier en réalité. Chez Finance Lab, nous vous accompagnons sans conflit d’intérêt afin de vous aider à atteindre vos objectifs d'épargne étape par étape. Grâce à une approche claire et structurée, nous vous fournissons un plan détaillé pour vous permettre d’avancer en toute sérénité.

Raphaël Jordi, B.Sc. Econ.

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